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 Batman en cage [PV Nancy Reeves]

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Antonio Diego
Antonio Diego


► DOUBLONS : Aucun
► PSEUDO : Croased
► CRÉDITS : Tumblr&Croased
► AVATAR : Tom Hardy
► BATARANGS ENVOYÉS : 14
► BALLES TIRÉES : 31984
► INSCRIPTION : 28/06/2015
► NAISSANCE : 18/02/1991
► ÂGE IRL : 33
I came out of darkness
► HUMEUR : Maussade
► AFFILIATION : Aucune
► GROUPE : Criminels
► ÂGE DU PERSONNAGE : 35 ans
► SURNOMS : Le mercenaire au masque
► NOM DE CODE : Bane
► SITUATION CIVILE : Célibataire
► JOB : Mercenaire et criminel
Drogué en permanence par des analgésiques - insensible à la douleur - combattant au corps-à-corps redoutable - tacticien et orateur de talent, en dépit de son apparence - ne cède pas facilement à la colère

MessageSujet: Batman en cage [PV Nancy Reeves]   Batman en cage [PV Nancy Reeves] Icon_minitimeJeu 2 Juil - 9:09

Votre véhicule n'a rien à faire ici !

Le fourgon bleu nuit, frappé d'un sigle le présentant comme de l'hôpital central de Métropolis, avait immédiatement alerté la vigilance des gardes de l'asile d'Arkham. Les caméras suivirent l'apparition du véhicule étranger et ses pérégrinations jusqu'au bâtiment de l'accueil, dans le segment ouest de l'imposante structure. Le fourgon ambulancier n'avait pas fini de se garer sur l'un des emplacements libres que trois vigiles armés s'avançaient droit vers la cabine du conducteur, pour lui intimer de quitter la zone. Tous affichaient  une mine revêche, et la main prête à dégainer leur arme de service. À Gotham City, n'importe quel véhicule pouvait dissimuler des individus dangereux, du clown travesti au terroriste en treillis. Surtout ceux qui n'étaient pas prévus au planning.

Du calme, mon vieux ! On a l'autorisation d'être ici. J'ai les papiers pour le prouver. Fit valoir l'homme derrière le volant sans se laisser démonter par l'air sévère des vigiles.

De moins en moins tranquille, son interlocuteur lui fit signe de produire lesdits documents, son regard suivant de près les mains du rouquin. On avait vu les Falcone en recruter des plus maigres, et n'importe qui tuait, une fois le pistolet entre les doigts. Que l'ambulancier soit pâle et physiquement moins large qu'un lampadaire ne suffisait pas à rassurer les gardiens d'Arkham, notamment car il irradiait de celui-ci une assurance et une sérénité rare, chez les gringalets de son espèce. L'atmosphère oppressante d'Arkham aurait déjà dû lui glacer le dos ; l'accueil acerbe de la sécurité ne devait qu'être la goutte d'eau achevant de le mettre mal-à-l'aise. Mais voilà que le malvenu exhibait une feuille pliée en trois, d'allure officielle.


Tenez... Là. Laissant l'apparent meneur du trio lire les petits caractères noirs, l'Irlandais répéta le discours que Bane lui avait fait apprendre. On nous a envoyé récupérer un désaxé, à Blüdhaven. L'hôpital de Métropolis a reçu l'autorisation de lui dispenser des soins... Particuliers... Mais le temps que toute la paperasse soit bouclée, il nous fallait trouver une structure équipée pour héberger ce genre de malade. Vous étiez les plus proches. Il renifla bruyamment, avant d'ajouter, pour faire passer la pilule : Ça sera l'affaire de deux jours ; trois, tout au plus. Ensuite, on vous le reprend, et vous n'entendrez plus parler de lui.

Des ECT ? C'est ça, le « traitement particulier » qu'ils lui réservent, au Metropolis General ? Des électrochocs ? Et pourquoi pas une trépanation ? Il doit être sacrément atteint, votre passager ! Grinça le vigile en se grattant la joue, manifestement convaincu de lire un authentique document de l'administration de Métropolis.

Plutôt que de lui répondre, le chauffeur haussa des sourcils, un geste pouvant être interprété de bien des manières, et sortit ouvrir la double porte à l'arrière de l'ambulance. Son collègue, un trentenaire massif aux bras épais, l'accompagna, et c'est ensembles qu'ils écartèrent les battants, pour dévoiler un individus en camisole. Son crâne chauve paraissait rugueux au toucher, on l'avait sanglé et allongé à une civière, et un masque lui ceignait le visage.


JE SUIS BATMAN ! Rugit-il, d'un timbre puissante et rauque comme le mugissement d'un taureau en cage. JE SUIS LA NUIT !

Bane, tout à son rôle de psychotique, remua et agita ses membres dans les limites que lui autorisaient ses entraves, respirant volontairement fort dans son masque.

Wow !

Impressionnant, pas vrai ?  S'amusa l'ambulancier d'un ton ouvertement narquois, avant de désigner le masque. Il clame tout le temps qu'il est Batman, la chauve-souris géante. La police de Blüdhaven a dû intervenir, après qu'il se soit jeté au cou d'un voleur de supermarché pour lui sucer le sang. D'où la muselière ; notre chauve-souris humaine est une vampire, et elle mord méchamment.

Mais... Comment il mange ? Et on fait quoi, s'il réussit à se libérer ? Il doit bien faire son mètre quatre-vingt dix, avec des mains assez grosses pour broyer des cervicales... Considéra le vigile, alors que derrière lui, ses deux collègues empoignaient déjà leur arme. Afin de leur donner toutes les raisons de le craindre, Bane rajouta à son improvisation un petit supplément, en braquant le feu de son regard fou sur les trois gardiens.

JE SUIS BATMAN ! JE SUIS LA JUSTICE AILÉE !

Pas de soucis... Le roux goguenard fit sortir la civière de l'ambulance dans un chuintement mécanique, aidé par son collègue. Aux dernières lueurs de la journée, la camisole du patient montra des compartiments où logeaient des poches, reliées à des tubes qui remontaient dans le masque de Bane. Chaque perfusion contient de quoi le maintenir tranquille, en plus de lui assurer son hydratation et sa nutrition. Il a aussi une sonde urinaire, avec une poche à changer – normalement, vous n'aurez pas à le faire, on lui en a installée une nouvelle juste avant d'arriver. Guère rassuré, le responsable de la sécurité put sentir les vapeurs fétides qui émanaient de l'alité, un mélange de senteurs médicales et de relents âcres. En grimaçant, il recula d'un pas, alors que l'ambulancier lui tendait ce qui ressemblait à un petit détonateur.

Et ça, c'est pour quoi ? Activer la dynamite que vous lui avez mis dans le crâne ?

Ha ha ha... Non, voyons. S'esclaffa avec un rire plus vrai que nature le faux soignant. C'est un pacificateur. Au cas où notre ami se montrerait un peu trop récalcitrant. Vous appuyez, et un appareil inclus dans sa muselière envoie une décharge électrique directement dans sa nuque. C'est un peu comme gifler un chien désobéissant.

Rien de mortel, rassurez-moi ? S'enquit le vigile, en étudiant de près le petit interrupteur.

Tant que vous ne prolongez pas l'activation trop longtemps... Une traction, c'est une gifle. Si vous maintenez appuyé le bouton trois secondes, vous l'assommez. Prolongez l'activation une fois qu'il est inconscient, et là, ça commence à devenir dangereux. Mais si vous êtes autorisé à porter une arme à feu, je pense pouvoir vous confier ce pacificateur sans craindre que vous en fassiez un mauvais usage. Glissa le plus maigre des deux ambulanciers de Métropolis, avant d'enchaîner naturellement : Bon, où on vous le met ?

Pris dans le fil de la conversation, son interlocuteur oublia qu'il y a peu de temps encore, il hésitait toujours à accepter d'héberger un résident supplémentaire. Envolée également, l'idée d'avertir le directeur Sharp de l'affaire. Une petite voix conciliante lui souffla à l'esprit que le responsable de l'asile avait certainement déjà été mis au courant.

Suivez-nous ; on va l'installer dans une des cellules des soins intensifs, celles qui ont les sécurités maximales. Votre monsieur... Une relecture de « l'autorisation » fut nécessaire pour qu'il retrouve le nom du nouvel arrivant ... Dorrence, sera très bien là-bas.

L'ambulancier volontaire tracta la civière sur roulettes de son passager à la suite de son guide. Tandis que le groupe progressait jusqu'à la partie nord du complexe, là où résidaient les pensionnaires les moins stables, Bane laissa glisser ses yeux fureteurs sur chaque détails, notant la position de chaque caméra, de chaque poste de garde, de chaque portail de sécurité, dans sa mémoire. N'ayant rien d'autre à faire pour le moment, il grava dans son cortex un maximum d'informations exploitables, du nombre de gardes à la position des fenêtres, en passant par l'emplacement des distributeurs d'eau ou la manière dont l'installation électrique avait été faite. Dans l'intervalle, ses hôtes recueillirent diverses informations pratiques relatives à son hébergement. Les dernières minutes du trajet se firent dans un silence studieux, vite noyé dans les échos de l'aile des soins intensifs. Très curieux de voir par lui-même les entrailles de la lie gothamite, Bane considéra calmement les visages éthérés qui le toisaient, depuis leur lucarne ou au-travers de vitres en plexiglas, alors qu'on l'acheminait vers sa propre cage. Un spectacle certes dérangeant, pour le visiteur moyen, mais de piètre facture, pour l'ancien résident de la Fosse, qui ne craignait plus les regards ni les cris depuis longtemps.

JE SUIS LA NUIT ! Rugit-il à un visage qui le toisait avec trop d'insistance.

Mais oui, Edmund. Mais oui... Temporisa l'homme de main d'un ton paternaliste, alors que le gardien leur indiquait une petite cellule capitonnée vide.

Installez-le là, dans la 215. Il n'aura qu'une voisine.

Dangereuse, la voisine ? S'enquit le roux.

La question arracha une grimace au vigile, qui posa deux yeux circonspects sur l'épais battant de la cellule 214.


Disons qu'il faut se méfier, avec Nancy. Elle n'en a pas l'air, mais c'est une teigne. Et qui vous jurera ne pas être folle. Expliqua-t-il finalement, alors que ses deux collègues aidaient à installer Bane dans sa cellule.

Mais elle va être gentille avec son nouveau camarade. Pas vrai, Nancy ? Lança-t-il en haussant la voix pour se faire entendre de la résidente.

BATMAN ! JE SUIS BATMAN ! S'époumona une dernière fois Bane, alors qu'on refermait sur lui la porte, après l'avoir dessanglé et abandonné dans un coin de la petite pièce.
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MessageSujet: Re: Batman en cage [PV Nancy Reeves]   Batman en cage [PV Nancy Reeves] Icon_minitimeSam 4 Juil - 17:06



 
Crazy, Crazy, Crazy
Nancy Reeves & Bane
Arkham Asylum △ Batman

  Une journée de plus dans cet enfer. Cet asile était des plus insupportables. Les gens étaient insupportables, que ça soit les patients ou les gardiens. Le sol gris était insupportable. Et les murs blancs et vides l’étaient encore plus. La nourriture était dégueulasses, non pas qu’elle s’était attendue à des plats de luxes mais disons que quelque chose de mangeable était préféré. Et l’ennui la rongeait sans cesse. Ne pas se faire de relations, d’amis, ici. Ces personnes tout autour d’elle ne méritaient pas la confiance. Ces personnes étaient toutes de dangereux criminels qu’il fallait bien mieux éviter. Nancy ne le savait que trop bien désormais. Éviter tout contact était la meilleure chose à faire.

Sans trop s’attarder, lorsque la fin fut annoncée, Nancy se dirigea directement vers le bâtiment où un garde vint la recueillir. Il empoigna le bras de la détenue et il la guida à l’intérieur où un autre garde lui attribua des menottes autour du poignet. Plissant les yeux, elle s’exclama. « Sérieusement ? » Avant d’être brutalement poussée en avant. Une chance elle se retint grâce à son autre jambe, sans quoi elle se serait rétamée par terre. « Avance. » Dit fermement le garde qui lui tenait le bras. L’autre revint à la charge en empoignant le second et Nancy ne put s’empêcher de lâcher un faible grognement. Bientôt, alors qu’elle observa d’un coup d’œil bref et rapide les autres détenus – en reconnaissant certains célèbres comme l’Épouvantail, elle regagna sa cellule à son tour. Les menottes furent enlevées et elle fut repoussée dedans. Lâchant un soupire, Nancy vint se poser sur sa couchette, sur le dos, et se détourna des gardes. Lorsqu’elle se réveilla, ce fut en pleine nuit alors qu’un boucan pas possible régnait au sein de l’asile. Jetant un coup d’œil par-dessus son épaule, elle se releva finalement d’un mouvement las et s’approcha du mur de sa cage alors que son front vint se plaquer contre les barreaux. Elle laissa ses yeux se balader sur les couloirs alors qu’à sa gauche on l’interpella.

« Hey ! Y’a un petit nouveau ! » Plissant les yeux, elle tourna le visage vers son voisin. « Hey ! Je m’en fous ! Je veux juste qu’on me laisse dormir, t'as pigé ?! » Elle se détourna ensuite pour ne pas avoir à l’affronter plus et regarda la cellule vide à sa droite. Fronçant les sourcils, agacée par l’agitation des autres détenus, elle aperçut finalement plusieurs silhouettes s’approcher. Et encore plus. Elle tourna le regard vers la cellule à sa droite et rouvrit de gros yeux. Elle rigola en regardant les gardes, murmurant. « Oooh, non, ne me dites pas que. » Mais ils ne firent pas attention à elle, et Nancy en profita pour écouter. « Installez-le là, dans la 215. Il n'aura qu'une voisine. » Ce qui décrocha à Nancy un petit sourire en coin et un haussement des sourcils. « Dangereuse, la voisine ? » Fronçant les sourcils et tourna cette fois-ci la tête vers les hommes qui se trouvaient à l’extérieur de sa cellule. « Disons qu'il faut se méfier, avec Nancy. Elle n'en a pas l'air, mais c'est une teigne. Et qui vous jurera ne pas être folle. » Nancy ne les distinguait que très peu. Elle grinça des dents.

« Connard. » Chuchota-t-elle. « Mais elle va être gentille avec son nouveau camarade. Pas vrai, Nancy ? » Une question qui arracha à Nancy un rire certain. Mais oui bien sûr, Nancy allait être gentille avec son nouveau voisin. Gentille de mes fesses, s’il tentait quoique ce soit de dérangeant durant la nuit il était clair qu’elle allait le lui faire bouffer, son foutu masque. Elle plissa les yeux. « Voyons, vous savez très bien que je suis un ange. » Avant de ricaner légèrement. « BATMAN ! JE SUIS BATMAN ! » Afin d’attirer à nouveau leur attention sur sa petite personne, elle se racla la gorge avant de déclarer. « Oh, j’espère qu’il ne va pas faire ça toute la nuit votre gus, j’vais pas pouvoir supporter ça très longtemps. » Le vigile s’approcha de sa cellule. « Je te rappelle qu'ici on est dans un asile, pas dans un hôtel cinq étoiles, on s’en fout que tu ne puisses pas le supporter, tu purges ta peine en la fermant, point final. » Lancer un vieux « va te faire foutre » brûlait les lèvres de Nancy mais cependant elle n’en dit rien, se contentant de lui lancer un regard noir, sûrement contrariée. Ce n’était pas avec cette attitude qu’on la laisserait sortir. Le petit monde se retourna pour s’extirper des couloirs. Ses voisins étaient allés se recoucher puisqu’au bout de plusieurs minutes elle ne les entendit pratiquement plus. Soufflant bruyamment, Nancy tourna le regard vers l’autre cellule voisine et elle s’approcha d’elle, s’arrêta juste en face des barreaux. De son poing, elle vint tapoter doucement un barreau alors qu’elle s’écria. « Eh Batman. » Afin d’attirer l’attention du nouvel arrivant.

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Antonio Diego
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► DOUBLONS : Aucun
► PSEUDO : Croased
► CRÉDITS : Tumblr&Croased
► AVATAR : Tom Hardy
► BATARANGS ENVOYÉS : 14
► BALLES TIRÉES : 31984
► INSCRIPTION : 28/06/2015
► NAISSANCE : 18/02/1991
► ÂGE IRL : 33
I came out of darkness
► HUMEUR : Maussade
► AFFILIATION : Aucune
► GROUPE : Criminels
► ÂGE DU PERSONNAGE : 35 ans
► SURNOMS : Le mercenaire au masque
► NOM DE CODE : Bane
► SITUATION CIVILE : Célibataire
► JOB : Mercenaire et criminel
Drogué en permanence par des analgésiques - insensible à la douleur - combattant au corps-à-corps redoutable - tacticien et orateur de talent, en dépit de son apparence - ne cède pas facilement à la colère

MessageSujet: Re: Batman en cage [PV Nancy Reeves]   Batman en cage [PV Nancy Reeves] Icon_minitimeDim 5 Juil - 17:46

"Edmund Dorrence" adressa un imperceptible signe de tête à ses hommes, alors que ces derniers l'abandonnaient à son sort, en plein asile. La voisine de l'aliéné offrit à ce compte une distraction bienvenue, en s'amusant à répliquer vertement au garde qui venait de lui parler. Suivant de loin l'échange, les deux autres vigiles perdirent de vue Bane et les faux ambulanciers, ratant par la même occasion l'échange silencieux. Comme convenu, le jeune roux et son solide collègue se laissèrent raccompagner par la sécurité d'Arkham, évoquant déjà la douce perspective de pouvoir finir leur nuit à Métropolis. Le colosse au masque, lui, accueillit avec joie le retour à la tranquillité. Il ne mémorisait jamais mieux des informations qu'en se concentrant dessus, plongé dans ce qui ressemblait depuis l'extérieur à une transe méditative. Allongé sur le dos et contemplant le plafond, Bane commença à passer mentalement en revue tout ce que son esprit avait retenu, transférant lentement de sa mémoire à court terme vers sa mémoire à long terme une myriade de détails, dont certains, son mentor le lui avait enseigné, s'avéreraient vitaux pour la réussite de son plan.

Selon Ra's Al Ghul, l'essentiel n'était pas de savoir à l'avance quelles informations allaient se révéler utiles, mais plutôt de considérer chaque donnée comme primordiale, afin d'être libre de construire un projet de n'importe quelle manière. Le mercenaire ne possédait pour l'heure qu'une idée relativement floue de la façon dont il mettrait Gotham à genoux ; ses neurones devaient en conséquence stocker plus d'informations que nécessaire, jusqu'à ce que tout ait été fixé. Or, pour s'imprégner de tout ce qu'il avait vu, observé, et déduit, de l'organisation de l'asile, Bane ne devait pas être dérangé. Encore moins par le timbre irritant d'une jeune femme qu'il savait très à sa place à Arkham.


Eh, Batman !

Ignorer l'appel ne servirait à rien. Sa voisine n'avait rien de mieux à faire que de le solliciter, encore et encore, jusqu'à ce qu'il cède. L'option de lui broyer la trachée était exclu, tout comme celle de la terrifier. Bane ne pouvait ruiner tous les efforts mis en œuvre pour lui permettre de se faire interner dans l'hôpital psychiatrique, et la blonde qui jouxtait sa cellule ne se laisserait intimider ni par ses regards, ni par des hurlements bestiaux ou des promesses de mort douloureuse. À contrecœur, l'ancien disciple du Démon réinvestit le rôle d'Edmund Dorrence, névropathe persuadé d'être une chauve-souris humaine. Lourdement, comme s'il était drogué, sa masse encamisolée bougea jusqu'à s'asseoir face à son interlocutrice. Crier et rugir ne figurait plus en tête des priorités, aussi se contenta-t-il de laisser son timbre grave porter sa voix basse jusqu'aux cellules voisines.

Ceux qui doivent me craindre n'ont pas à m'appeler par mon nom. La jeune femme avait déjà démontré une personnalité rogue, faite d'œillades rebelles et de remarques grincheuses. Jusqu'où allait sa maîtrise d'elle-même ? Bane profita de la discussion pour satisfaire cette curiosité. Je suis la nuit, l'obscurité faite chair. Lorsque le noir s'abat sur vos têtes, je suis au plus fort de ma puissance chiroptérienne. Si je n'étais entravé, il me suffirait d'un claquement de doigt pour que je me glisse dans ta geôle, et que je boive ton sang. À Blüdhaven, on avait appris à ne pas prononcer mon nom impunément, de peur que cela ne m'invoque. J'étais les ailes de la nuit, le chevalier dans les ténèbres, le vigilant gardien de l'obscurité.

Seriner un tel chapelet d'idioties laissa un goût poisseux dans la bouche de Bane. Avant de poursuivre, il attendit que sa comparse d'infortune réagisse, pour estimer la meilleure méthode à suivre pour qu'elle le laisse en paix. Son dos le démangeait depuis son arrivée, mais il prit sur lui. Les entraves devaient continuer d'avoir l'air de le retenir, de lui nouer les bras autour du torse en une vrille inversée, pour les prochaines quarante-huit heures.
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MessageSujet: Re: Batman en cage [PV Nancy Reeves]   Batman en cage [PV Nancy Reeves] Icon_minitimeMar 14 Juil - 16:24



 
Crazy, Crazy, Crazy
Nancy Reeves & Bane
Arkham Asylum △ Batman

 L’on ne peut pas dire que, contrairement aux autres, Nancy était une habituée de l’asile. Déjà, rien que l’idée de se trouver entre ces quatre murs – ou plutôt barreaux – la rendait malade. Selon elle, selon ce qu’elle disait plutôt, elle n’avait rien à faire ici, non rien. Selon elle, ce n’était qu’un grave malentendu. En était-ce un ? Une question qui restera à jamais sans réponses. Au départ persuadée d’être innocente, le doute avait commencé à s’installer et voilà qu’elle s’était posé de nombreuses interrogations. Persuadée de ne pas pouvoir être capable de faire le moindre mal à quelqu’un, mais ses souvenirs restaient bien trop flous pour que Nancy reste sur l’idée de départ.

« Ceux qui doivent me craindre n'ont pas à m'appeler par mon nom. » Un sourire en coin s’incrusta sur les lèvres de Nancy alors qu’elle s’assit à son tour en face de lui malgré les barreaux qui les séparait, s’apprêta à affronter son regard. « Ceux qui doivent te craindre hein ? Le seul problème, mon gars, c’est que ce n’est pas mon cas. » Elle le laissa ensuite continuer. Les yeux plissés, son regard ne le lâcha pas d’une semelle. Elle garda jusqu’au bout son petit sourire, un sourire que les gardes trouvaient bien insupportables. Un sourire qu’elle usait lorsqu’elle mettait au défi le personnel d’Arkham. Ses bras se croisèrent contre sa poitrine alors qu’elle l’écoutait.

« Je suis la nuit, l'obscurité faite chair. Lorsque le noir s'abat sur vos têtes, je suis au plus fort de ma puissance chiroptérienne. Si je n'étais entravé, il me suffirait d'un claquement de doigt pour que je me glisse dans ta geôle, et que je boive ton sang. À Blüdhaven, on avait appris à ne pas prononcer mon nom impunément, de peur que cela ne m'invoque. J'étais les ailes de la nuit, le chevalier dans les ténèbres, le vigilant gardien de l'obscurité. » Le sourire de Nancy s’élargit. « D’accord, Batman. » Murmura-t-elle d’un ton provoquant. Elle eut un petit rire et se tourna sur le côté, toujours assise néanmoins, alors que ses yeux scrutaient ce qui se trouvait derrière les barreaux. « Et sinon, t’as fait quoi pour en arriver là ? » Elle reprit un sourire en coin. « La drogue ? »

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